Traverse de Matane – Lettre en réponse à l’article Traversiers : la Chambre de commerce réclame une véritable fiabilité

25 November 2020

Lettre en réponse à l’article Traversiers : la Chambre de commerce réclame une véritable fiabilité, publié le 24 novembre 2020 et repris pour l’essentiel dans Le Soleil le 25 novembre 2020.

Par respect pour sa clientèle, les communautés desservies et les employés de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout qui ne ménagent aucun effort pour offrir un service de qualité à la population de la Gaspésie et de la Côte-Nord, la STQ souhaite rectifier certaines inexactitudes véhiculées par le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Manicouagan.

Une rectification sérieuse des faits s'impose monsieur le Président!

Personne n'apprécie voir le NM F.-A.-Gauthier à l'arrêt une fois de plus. Et surtout, personne n'a envie de revivre les perturbations de service de 2018-2019.

Et ça n'arrivera pas, car la Société des traversiers du Québec (STQ) a agi : en acquérant le NM Saaremaa I il y a maintenant près de deux ans, elle s'est dotée d'un plan de relève maritime pour la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Ce plan est efficace et fonctionne. À preuve : moins de 72 h après la découverte d'une fuite d'huile sur le NM F.-A.-Gauthier jeudi soir dernier, le NM Saaremaa I était à Matane et prêt à prendre le relais. Les opérations ont repris selon l'horaire régulier dès lundi. La STQ remplit sa mission, qui est d'assurer le lien entre les deux rives. Tout un contraste avec décembre 2018, non?

Oui, mardi, les traversées ont été annulées en raison des conditions météorologiques. Mais soyons objectifs : il faisait si mauvais que la majorité des traverses publiques et privées du golfe du Saint-Laurent ont été impactées. Malheureusement, ces annulations ponctuelles sont inhérentes aux services maritimes et continueront inévitablement à survenir, peu importe le navire affecté à la traverse.

Quant au NM F.-A.-Gauthier, il est faux de dire que la qualité du travail réalisé au cours des dernières années n'est pas à la hauteur de l'importance de son rôle. Est-ce que les résultats sont à l'avenant? Force est d'admettre qu'après huit mois de service ininterrompu pendant lesquels sa fiabilité a été parfaite, le navire est de nouveau à l'arrêt. Les analyses en cours nous permettront bientôt d'y voir plus clair.

La problématique actuelle ne doit cependant pas occulter les faits : la STQ avait un plan bien défini pour rétablir la fiabilité du navire. Aucun effort n'a été ménagé et des ressources considérables ont été déployées pour y parvenir. Les meilleurs experts des manufacturiers internationaux se sont déplacés pour soutenir les équipes de la STQ, poser des diagnostics et effectuer des réparations; une firme d'experts indépendants a été mandatée pour effectuer une inspection exhaustive du navire, puis un plan d'optimisation a été mis en place malgré les conclusions du rapport, qui reconnaissait le bon état général du navire; les éléments critiques du plan de maintenance ont été revus et bonifiés au-delà des recommandations des fabricants. Par ses propos sur l'absence de plan, le président de la Chambre de commerce avance des arguments sans fondement, ce que nous déplorons.

Depuis l'arrivée du nouveau PDG de la STQ il y a moins de deux ans, un plan de transformation organisationnelle a été élaboré pour corriger les lacunes de l'organisation. Il est en déploiement. Non, la STQ ne fait plus les choses comme avant et ne répète pas les mêmes erreurs. Outre le navire de relève qui était inexistant il y a 18 mois, des options sont toujours en évaluation pour maximiser le service.

Par ailleurs, les canaux de communication entre les communautés desservies et la STQ sont plus ouverts que jamais. Les élus et représentants régionaux ont rapidement l'oreille du PDG lorsqu'ils souhaitent discuter directement avec lui des enjeux de leur traverse. Or, ni la STQ ou son PDG n'ont reçu d'appel du Président de la Chambre de commerce de la Manicouagan dans les derniers mois. Nous sommes donc grandement surpris des commentaires exprimés par ce dernier au sujet de la gestion de la STQ. Un dialogue sain doit primer pour faire avancer les dossiers, au bénéfice de nos clients et de la population, au lieu d'attiser les tensions et affoler inutilement la clientèle avec des affirmations inexactes.

Quel problème afflige actuellement le navire? Nous investiguons sérieusement. Dès que nous aurons des réponses, elles seront présentées en toute transparence comme nous l'avons fait dans le passé.

Pendant ce temps, le service se poursuit à la traverse et la STQ et ses équipes déploient tous les efforts pour servir au mieux ces clients.